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17 octobre 2012 : une date... qui fera date !

jeudi 25 octobre 2012, par Gérard C. Webmestre

51 ans séparent le drame du 17 octobre 1961, nié par les politiques et medias de l’époque, et ce jour de 2012 qui a vu, enfin, la République reconnaitre ses responsabilités

"Pendant une heure, les boulevards des théâtres vont vivre un cauchemar. Des milliers de travailleurs nord-africains sont venus de leurs banlieues ignorées et surgissent, inquiétants, sous les lumières de la ville. Paris se trouve tout à coup face au problème"

C’est par ces quelques lignes, assorties de photos, que le n° de Paris-Match du 28 octobre 1961, résume la répression sanglante qui vient d’avoir lieu les jours précédents.

Relisons ce texte. Chaque mot révèle exactement l’état d’esprit de l’époque : refus de savoir, racisme larvé, ignorance entretenue par les medias, mépris à peine voilé.

Cinquante et un ans plus tard, grâce à une action militante incessante, la vérité commence enfin à être officiellement reconnue. Ce 17 octobre 2012, alors que nous étions rassemblés sur le Pont-Saint-Michel, à Paris, une délégation des associations organisatrices de la manifestation nous a rejoints pour rendre compte du résultat de sa démarche auprès de l’Elysée, démarche destinée à obtenir du Président de la République la reconnaissance officielle des crimes commis par la police parisienne en ces journées sanglantes de 1961.

S’ils n’ont pas été reçus par les services de la Présidence, les délégués sont tout de même arrivés porteurs d’un communiqué qui résonne un peu comme une victoire : la République reconnaît ses responsabilités dans la répression violente exercée par la police parisienne en ce 17 octobre 1961 (voir le texte du communiqué dans la rubrique "événements d’octobre")

Mehdi Lallaoui (Au nom de la Mémoire), Gilles Manceron (LDH), Olivier Le Cour Grandmaison (17 octobre contre l’oubli) et plusieurs représentants d’associations se sont alors succédé à la tribune pour se féliciter de cette avancée essentielle. Mais tous ont également insisté sur la nécessité de continuer la lutte pour aller plus loin : obtenir de l’Etat la reconnaissance des crimes commis durant toute la période de la colonisation , jusqu’à la fin de la guerre d’Algérie.

Les membres de la 4acg présents ce soir-là ont pu constater la satisfaction des manifestants, jeunes et moins jeunes, algériens et français. Mais on ressentait également très fortement la volonté de "continuer le combat" afin que la vérité se fasse sur l’ensemble des aspects de cette longue histoire qui lie depuis 1830 les peuple algérien et Français.

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