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Charonne : 50 ans de silence judiciaire
samedi 11 février 2012, par
Plus de 800 personnes se sont retrouvées dans le froid glacial, le 8 février, au métro Charonne, pour rendre hommage aux manifestants anti-OAS pourchassés et matraqués par la police parisienne le 8 février 1962.
« Charonne, c’est le symbole d’un crime mené par des autorités légales, pour des objectifs qui étaient profondément injustes, c’est-à-dire réprimer toute volonté du peuple algérien d’accéder à sa liberté », s’est exclamé M. Bertrand Delanoë, Maire de Paris, dans un discours où il a notamment réitéré la demande de reconnaissance par les Pouvoirs publics des crimes d’Etat perpétrés les 17 octobre 1961 et 8 février 1962 par la police parisienne.
Son intervention succédait à celle de Pierre Laurent, premier secrétaire du PCF et à celle de Bernard Thibaut, secrétaire général de la CGT, qui tous les deux ont rappelé l’engagement politique et syndical des 9 victimes des policiers de l’époque (qui n’ont jamais été jugés), et la nécessité qu’il y avait à lutter contre les criminels de l’OAS.
Le cortège, dans lequel avaient pris place des représentants de la 4acg, s’est rendu ensuite, dans une marche silencieuse, du métro Charonne au cimetière de Père-Lachaise, où une stèle a été apposée à la mémoire des 9 victimes, non loin de celle inaugurée il y a peu par le Maire de Paris en souvenir de toutes les victimes des attentats de l’OAS : citoyens algériens, français, civils, militaires, magistrats, représentants politiques…
Cinquante ans ont passé, qui pourraient laisser espérer que la haine et la folie criminelle des tenants de l’Algérie française se sont apaisées. Hélas, la résurgence ici et là de groupes et d’organisations directement issus de cette mouvance, nous prouvent le contraire. Haine et rancœur se manifestent encore avec virulence. Voir sur ce site l’exemple actuel dans le Gers…