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Dans la bande de Gaza...

Comment évolue le centre d’enfants El Nawwar ?

jeudi 25 octobre 2012, par Gérard Webmestre

La collaboration entre l’Association Medina et 4ACG dure déjà depuis plusieurs années... La 4acg soutient des actions humanitaires dans des pays en guerre ou ayant souffert de la guerre et s’est donc inscrite dans les projets de l’association Médina. voici le dernier courrier qui nous est parvenu :

"L’Association Medina est une organisation de solidarité internationale dont la création remonte à 1998, et qui agit de façon indépendante de toute orientation politique et de toute confession religieuse. Nous nous attachons à intervenir là où les ONG vont peu, parce que l’accès est compliqué, les fonds difficiles à obtenir, la couverture médiatique précaire.

Le centre El Nawwar-Bande de Gaza

En 2010, nous avons pu débuter un programme de solidarité dans la Bande de Gaza. Nos projets ont été destinés en premier lieu à l’enfance, dont le traumatisme psychique est à la mesure des violences politiques et militaires, ainsi que des rigueurs de la survie quotidienne, auxquelles elle est particulièrement exposée. Medina se tournait alors vers Culture et Pensée Libre, association locale renommée, implantée à Khan Younès, dans le sud de la Bande de Gaza.
Cette organisation aux activités très variées a créé plusieurs centres pour enfants, et notre travail allait s’orienter vers le principal d’entre eux, le Centre Al Nawwar. Le projet que nous avons alors présenté a retenu l’attention de 4ACG, qui a accordé des fonds à l’Association Medina en 2010, puis en 2011.

Le collège

Comment notre activité allait-elle se développer ? En 2010, nous avons commencé par équiper le Centre, aussi bien en mobilier qu’en équipements pédagogiques ; nous avons également permis à Culture et Pensée Libre de recruter deux animateurs supplémentaires, ainsi qu’un psychologue. Le rôle de celui-ci était particulièrement important, puisqu’il devait à la fois organiser les activités des animateurs en fonction des problèmes rencontrés, recevoir collectivement et individuellement les enfants en difficulté et leurs parents, et orienter les enfants dont l’état justifiait un traitement.
Près de deux cents enfants et jeunes adolescents ont fréquenté le Centre, pour la plupart de façon régulière, ce qui leur a permis de bénéficier d’une prise en charge durable et adaptée, associant les jeux éducatifs, les activités de création, les exercices de résolution non-violente des désaccords, la lecture commentée, le sport, les arts…
Il faut préciser que les enfants inscrits au Centre Nawwar proviennent dans soixante quinze pour cent des cas de familles en situation financière précaire, et vivent fréquemment en situation de promiscuité : plus de dix personnes sous un même toit dans un tiers des cas.
Le succès de ce projet en a permis l’extension en 2011 selon plusieurs axes : maintien du personnel recruté en 2010 ; poursuite de l’équipement du Centre ; organisation d’ateliers et de conférences à destination des parents ; visites à domicile par le psychologue ; mise en place d’un soutien psychologique aux employés du Centre, de façon à leur permettre de traiter les difficultés rencontrées en préservant leur équilibre personnel ; enfin, interventions dans les écoles.

Directrice, membre du personnel et participants à la mission de mars 2012, devant le Centre Al Nawwar

Ainsi, ce sont près de trois mille enfants qui ont bénéficié de ces travaux dans deux écoles publiques du secteur : ces écoles, qui doivent fonctionner pratiquement sans aucun matériel, ont à leur tour bénéficié de l’achat d’équipements ; par ailleurs, le psychologue du Centre Nawwar est intervenu, en collaboration avec les psychologues attachés à ces écoles, pour former les enseignants au dépistage des enfants en difficulté, organiser des séances individuelles ou de groupe. Certains enfants, nécessitant un soutien accru, ont été pris en charge au Centre Nawwar.
On peut résumer les apports de ces travaux en deux points : pour Culture et Pensée Libre, donc pour les enfants de Khan Younès, création d’un mode de travail, le « projet Medina », qui se pérennise et s’élargit puisque l’organisation l’a soumis à des bailleurs de fonds qui ont accepté de le prendre en charge ; pour l’Association Medina, implantation dans la Bande de Gaza grâce à la conduite de ce projet pendant deux ans, ce qui a donné lieu à quatre missions de terrain. Missions qui nous ont permis, au-delà de l’évaluation de ce projet, un long travail de recherche de nouveaux projets à Gaza.

Habitat dans les ruines, nord de la Bande de Gaza

Ainsi, en 2012, nous sommes en mesure, toujours avec le soutien de 4ACG, de créer dans la Bande de Gaza des structures légères et reproductibles d’accueil pour les enfants, et par ailleurs, de nous intéresser à la distribution d’eau potable, en provenance d’une usine existante de désalinisation d’eau de mer, dans près de cent écoles."

Franck CARREY

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