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La 4acg s’adresse au président de la République

vendredi 20 juillet 2012, par Gérard C. Webmestre

A la veille de son voyage annoncé en Algérie, la 4acg demande au Président de la République de travailler au rétablissement de l’amitié entre nos deux peuples en reconnaissant la responsabilité de la France dans les crimes commis pendant la colonisation, et lors des répressions policières des 17 octobre 1961 et 8 février 1962.

Monsieur le Président,

Vous avez récemment émis le vœu de voir s’établir des « relations apaisées » entre la France et l’Algérie. Et nous croyons savoir que vous prévoyez de vous rendre, avant la fin de 2012, en visite officielle en Algérie.

Nous ne pouvons que nous réjouir de telles intentions. Anciens appelés en Algérie, nous militons en effet pour un rapprochement le plus étroit possible avec ce pays auquel nous sommes liés depuis si longtemps. Depuis sa création en 2004, notre association ne cesse de travailler à la réconciliation et à la paix, en collaboration avec de nombreux partenaires algériens, en soutenant financièrement (par nos pensions de retraite du combattant) des projets de développement de toutes natures : agricoles, éducatifs, culturels et sociaux.

Il y a peu, vous avez qualifié le colonialisme de « faute politique et morale ». Ce jugement, que nous partageons, n’offre-t-il pas l’occasion, en ce cinquantenaire des accords d’Evian, de reconnaître enfin, officiellement, la responsabilité de la France dans les crimes commis pendant cette longue période qui va des débuts de la colonisation, en 1830, à la fin de la guerre d’Algérie, en 1962 ?

Un tel geste, qui impliquerait l’abrogation de la loi du 23 février 2005 et la reconnaissance en crimes d’Etat des répressions du 17 octobre 1961 et du 8 février 1962, serait de nature, nous en sommes convaincus, à jeter les bases d’une véritable relation d’amitié entre la France et l’Algérie.

En tant qu’anciens appelés et amis du peuple algérien, nous souhaitons ardemment que par votre voix et celle des autorités algériennes, la France et l’Algérie s’engagent de toute leur énergie dans des initiatives communes en faveur de la Paix.

Nourris de cet espoir, nous vous prions de croire, Monsieur le Président, en notre plus profond respect.

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