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"Les balles du 14 juillet 1953" : un film sur un carnage méconnu

vendredi 30 mai 2014, par Gérard C. Webmestre , Michel Berthelemy

Il y a près de 61 ans, le 14 juillet 1953, un drame s’est déroulé en plein Paris. A la fin d’une manifestation célébrant la Révolution française, la police parisienne a chargé. Six Algériens et un Français ont été tués, une cinquantaine de manifestants ont été blessés.
Daniel Kupferstein avait déjà réalisé en 2011 le documentaire « 17 octobre 1961, dissimulation d’un massacre » et en 2010 « Mourir à Charonne, pourquoi ? ». Il explique ici ce qui l’a poussé à sortir cette histoire de l’oubli.

« Ce qui est troublant avec ce fait dramatique, c’est que cette histoire est quasiment inconnue. Pratiquement personne n’est au courant de son existence. C’est comme si une page d’histoire avait été déchirée et mise à la poubelle. En France comme en Algérie.

En fait, ce film, est l’histoire d’une longue enquête contre l’amnésie. Enquête au jour le jour, pour retrouver des témoins, les familles des victimes, pour faire parler les historiens, pour reprendre les informations dans les journaux de l’époque, dans les archives et autres centres de documentation afin de reconstituer au mieux le déroulement de ce drame mais aussi pour comprendre comment ce mensonge d’Etat a si bien fonctionné.

Avant que les derniers témoins ne disparaissent, il est temps que l’histoire de ce massacre sorte de l’oubli ! »

Défilé les travailleurs algériens manifestations CGT Paris 14 juillet 1953 DR-IHS CGT

Le film, suivi d’un débat avec le réalisateur, sera projeté en avant-première le mardi 8 juillet à 19h30 Salle Jean Dame, 17 rue Léopold Bellan, à Paris dans le 2e arrondissement.

Michel Berthelemy

Les balles du 14 juillet 1953 from Daniel Kupferstein on Vimeo.

Site du réalisateur Daniel Kupferstein : http://daniel-kupferstein.com/

Contact, vente des films : http://daniel-kupferstein.com/contact

Portfolio

Messages

  • ....le silence est le meilleur des mépris.....heureux celui qui connait sa valeur....et l algérien l a fort compris......

  • ils ne sont pas lourd en février, ....à s’en souvenir de Charronnes
    des matraqueurs assermentés..... qui fignolèrent leurs besognes
    la France est un pays de flics.....en chaque coin de rue il y en a 100
    pour faire régner l’ordre public....ils assassinent impunément

    Renaud

  • bonjour je souhaite avoir des informations sur cette page de l’histoire d’algérie merçi

  • J’ai vu ce film je suis reste consterné. J’en avis parle à mon oncle qui m’a dit qu’il faisait parti de cette manifestation il était au service d’ordre, il m’a raconte que les balles sifflés de toute part, il a pu se cacher dans une cage d’escalier près de nation sans ce film jamais je ne l’aurais su et lui n’en aurais jamais parle. Mon oncle à 87 ans anciens OS chez Renault et FLN en France. Je tiens à remercie Daniel pour son film et surtout le travail qu’il fait depuis de nombreuse année
    Hocine de Tazla

  • l’histoire de notre pays l’Algerie est toujours restée dans le flou le plus total.
    on se focalise sur la guerre de libération à partir du 1 er Nov 1954, et encore dans cette tranche d’années , des zones d’ombre persistent toujours mais la révolution Algerienne pour la libération du pays date depuis bien avant, pourquoi ne pas reconnaître les differents événements (hormis la tuerie du 8 mai 1945 et encore grâce à la persistance de feu Bachir Boumaaza ) .

  • J’ai consacré un article à cet événement, en 1996 dans le Journal Alger-Info International, qui paraissait à Paris.
    Ali Farid Belkadi

  • très touché par ses commentaires ,on nous cache pourquoi ,car les responsables ont honte ils ont raison qu’ils se cachent car là ,il n’y a pas de quoi être fier ,sauf pour les notre ,qui eux sans arme on défier pacifiquement ses colonisateurs qui voulaient rien lâcher !... c’est une tache indélébile dans l’histoire des deux pays et en plus ils y en a des plus graves passé sur le sol algérien ,surtout dans la Kabylie et Aurès !... On ne peut pas occulté l’histoire ,car l’l’histoire est là pour rappeler aux peuples ,la réalité des horreurs fait en leur nom !...

  • Je voudrais bien voir ce film car mon père assista à cette manifestation et nous en avait commenté des moments durs et émouvant , il y est allé en car, avec la communauté messaliste du Nord de la France , avec des oncles et des cousins ,il en est revenu boulversé d’après son récit , fiert d’être nationaliste et triste d’avoir perdu des frères révolutionnaires . Veuillez si cela est possible me donner les moyens de visionner ce film merci à vous.

  • bonjour
    le film est il en vente (dvd) ou alors peut on se procurer un bouquin qui relate tout ces faits
    je suis très intéressée
    à l’avance je vous en remercie
    astrid

  • Bonsoir vous pouvez contacter le réalisateur Daniel Kupferstein
    Site et contact du réalisateur : Daniel Kupferstein : http://daniel-kupferstein.com/
    Cordialement

  • Et l’on s’est empressé de rebatiser la station de Métro. De "Charonne", c’est devenu "Alexandre Dumas" !

  • " Les balles du 14 Juillet 1953 " : Je me souviens de ce carnage sauvage !

  • Comme beaucoup, je n’avais pas entendu parler de cette triste journée. Encore une ! En lisant les messages des lecteurs, j’apprends que la communauté messaliste y était et même était-elle la seule. Je comprends pourquoi le régime algérien n’en a jamais parlé également. Je rappelle qu’à cette époque-là, il n’y avait pas encore de clivage , du moins apparent entre les nationalistes et que les indépendantistes étaient tous messalistes y compris ceux du futur FLN. D’ailleurs utilisait-on le terme ’’Messaliste’’ ? PPA-MTLD était plus approprié.

  • je veux savoir si quelqu’un connait ( DAOUI LARBI ) parmi les victimes du 14 juillet 1953,

  • Daoudi Larbi est un enfant d’Aïn-Séfra, enterré à Tiout à vingt km de sa ville natale pour ’’des raisons sécuritaires’’

    Culture : AÏN SEFRA

    Qui se souvient du chahid Daoui Larbi ?

    Alors que Paris célébrait la fête nationale dans une saine ambiance populaire et dans la joie traditionnelle, de sanglantes échauffourées se sont produites place de la Nation.
    7 personnes ont été tuées, et 126 autres, dont plusieurs gravement atteintes, ont été transportées à la hâte vers les hôpitaux. C’était le 14 juillet de l’année 1953. Parmi les morts, Daoui Larbi, tué l’emblème national en main, célibataire, né en 1924 à Aïn- Sefra. En 1948, il effectua un voyage en Palestine, avant de rejoindre les rangs des nationalistes en France en 1950. Le quotidien français le Figaro, dans sa livraison du mercredi 15 juillet 1953, rapporte à la une : « 2 000 Nord-Africains, défilant devant l’état-major communiste à la place de la Nation, déclenchent une échauffourée. Pour se dégager, le service d’ordre doit faire usage de ses armes : 7 morts, 126 blessés. » « Sinistre bilan dont la responsabilité incombe à ceux qui, ouvertement, cherchent leurs alliés – leurs troupes de choc – parmi les adversaires avoués à la France. Et que les dirigeants communistes, qui bénéficient chez nous d’une faiblesse à laquelle il faudra bien mettre un terme, ne crient pas à la provocation policière. On les a vus évacuer en désordre leur tribune dès que déferla le premier groupe de manifestants algériens exigeant en hurlant la libération de Messali Hadj », souligne le journal dans sa première page. Guy G. Walrand, rédacteur en chef de l’information, poursuit : « Les émeutiers qui, hier (14/07/1953), place de la Nation, ont fait couler le sang, sont les instruments trop dociles de ceux qui, pour servir une politique contraire aux intérêts de la France, n’appuient leur activité néfaste que sur l’exploitation de la colère ou du fanatisme. » Daoui Larbi a été tué d’un coup de feu, comme le constatent les Drs Paul et Baurès (extrait fait foi). Les funérailles se sont déroulées sous haute sécurité française, et selon le rite musulman. Le cercueil était couvert du drapeau algérien et enterré dans son village natal au cimetière de Tiout le 21/07/1953. Notons qu’à l’arrivée du corps à Alger, la moudjahida Djamila Bouhired s’est recueillie sur le cercueil, en déposant une gerbe de fleurs, soulignant ainsi le sacrifice, le militantisme et le courage du chahid. Qui se souvient de ce premier martyr de la région, tué l’emblème national à la main ? Sans doute personne ! Aucun souvenir de cette figure historique, ni pensée lors de la Journée du chahid ni célébration de l’anniversaire de sa mort. Pas une place, pas une école, pas même une ruelle ne portent son nom. Il reste méconnu, mais l’histoire ne l’oubliera jamais.
    B. Henine (voir le site Ain-Séfra le site de tous les Safraoua)

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