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Mostaganem : 48e festival de théâtre

dimanche 6 septembre 2015, par Anne Doussin

Après sept jours de représentations et de pièces présentées au public, soit au théâtre El Moudja soit à la maison de la culture Ould-Abderrahmane-Kaki, le Festival national du théâtre amateur de Mostaganem dans sa 48e édition a fermé ses portes. Il est, en effet, le plus ancien festival du pays
Pas moins de 18 troupes venues des quatre coins du pays participaient à cet événement qui prend de l’ampleur d’année en année, à tel point que la 50e édition qui sera organisée en 2017 au niveau du stade de Mostaganem verra peut-être la participation de troupes habituées à participer au Festival international de théâtre amateur de Monaco, l’un des plus vieux événements dans ce domaine culturel au monde.
Créé en 1967 par des passionnées d’une troupe de théâtre issue du mouvement des Scouts musulmans, le festival, longtemps unique en son genre, a, dès ses premières années, bénéficié de l’aide des grands noms du théâtre algérien, à l’image de Mustapha Kateb ou de Kaki Ould Abderrahmane. « A cette époque, il n’y avait pas vraiment de budget, mais il y avait de la volonté. A titre d’exemple, c’était des habitants de Mostaganem qui apportaient leur aide pour l’accueil des comédiens », raconte M. Belalem. A son apogée, la manifestation a été marquée durant les années 1970 et 1980 par un véritable « bouillonnement politique », ajoute-t-il, « l’aspect artistique poussait automatiquement à parler de sujets politiques ». « Le festival a toujours été organisé malgré les difficultés, les changements de tutelles, les bouleversements politiques et les événements qu’a connus le pays. Le festival a persisté dans les années 1990, bien qu’il se fasse parfois avec seulement 5 ou 6 troupes. On a continué à respecter les dates ». Se fixant aujourd’hui pour objectif de promouvoir et de venir en aide aux troupes et comédiens amateurs, les ateliers et le travail de formation porteront essentiellement sur l’expression du corps, l’élocution ou encore la scénographie. 

Lors d’une conférence de présentation tenue dimanche dernier, le nouveau commissaire du festival, Mohamed Takirat, accompagné de son directeur artistique, Ahmed Belalem, a précisé que « la nouveauté de cette édition est que l’on se focalisera sur la formation des comédiens et des troupes amateurs ».

Des formations, ajoute M. Takirat, qui se poursuivront bien au-delà des 8 jours du festival par « des ateliers organisés en trois étapes de 45 jours, à partir d’octobre, jusqu’à janvier et mars prochains ».

L’objectif, à plus long terme, est « d’accompagner » les 180 à 200 jeunes comédiens stagiaires durant au moins trois ans. Il apparaît pour les organisateurs du Festival national du théâtre amateur que la promotion du travail des comédiens amateurs serait à même de donner un nouveau souffle au 4e art, en constituant notamment un vivier duquel pourrait émerger de nouveaux talents.

La troupe Al Nibrass d’Adrar a décroché le premier prix de ce 48e Festival national du théâtre amateur pour la pièce Safar (Voyage) du jeune Abdelkader Rouahi.

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