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Rapatriés progressistes

vendredi 1er août 2008, par Gérard C. Webmestre

Annonce d’une nouvelle association de rapatriés

Création d’une association des pieds-noirs progressistes et de leurs amis (PNPA)

article mis en ligne dimanche le 8 juin 2008

L’annonce en a été faite à l’occasion du débat organisé par la LDH sur le thème Algérie 1962 : de quoi les Pieds-noirs ont-ils eu peur ?, lundi 26 mai 2008 à 19h, à l’auditorium de l’Hôtel de Ville de Paris.

Les attendus :

Ainsi que nous le redoutions, l’élection de Nicolas Sarkozy, a eu pour effet de stimuler les velléités des nostalgiques de l’Algérie Française et plus largement de ceux du colonialisme. Partout en France nous assistons à des érections de monuments, de stèles et à des cérémonies dont les plus intolérables sont celles qui visent à « honorer » des criminels de l’OAS.

Récemment, nous avons connu l’affaire du mur des disparus de Perpignan inauguré le 25 novembre 2007. Vous n’êtes pas sans savoir que sur l’une des plaques de bronze de ce mémorial dédié aux morts sans sépulture en Algérie entre 1954 et 1963 figuraient les noms de plusieurs membres de la famille Donnat toujours vivants à l’exception de Gaston Donnat décédé en 2007. La mairie de Perpignan qui a soutenu et subventionné ce monument a pour projet un centre de documentation confié au cercle algérianiste, organisation de pieds-noirs nostalgiques de l’Algérie française. Ce n’est pas par hasard, si en 2003 a été érigée dans un des cimetières de cette ville, une stèle dédiée à 105 membres de l’OAS morts ou disparus. Chaque année l’Adimad-OAS y organise une cérémonie en hommage à ces criminels.

D’autres lieux sont choisis par les nostalgériques pour réhabiliter le bon temps de l’Algérie française et plus largement les bienfaits du colonialisme. La ville de Sète s’est portée candidate pour l’érection d’un monument porteur de ce message. A Paris, le 26 mars, ils ont rallumé la flamme du soldat inconnu – ce haut lieu de la mémoire française, et l’ont investi avec l’autorisation du préfet et du ministère des anciens combattants. A Cagnes sur mer, un des membres du commando delta (qui a massacré des centaines d’innocents) figurait en toute quiétude sur la liste du maire UMP. A Marseille, Jean-Claude Gaudin souhaite créer un lieu « de mémoire de la période coloniale (de ses bienfaits) ». A Montpellier, Georges Frêche en tant que président de l’agglo, semble toujours s’accrocher à son projet de musée de l’histoire de la France en Algérie destiné à « rendre hommage au travail qu’ont fait les Français en Algérie. »

Face à la persistance de la falsification, de la haine, de la violence visant à instrumentaliser les mémoires, le tout accompagné par le discours officiel, il nous parait urgent de réagir et de combler un vide qui permet à des associations de pieds-noirs nostalgiques ou, plus gravement, proches de l’extrême droite de parler, d’agir, de « témoigner » au nom de tous les « Français d’Afrique du Nord ».

Après de nombreux échanges avec plusieurs d’entre vous, nous avons décidé de créer au plan national l’ASSOCIATION DES PIEDS NOIRS PROGRESSISTES ET DE LEURS AMIS (loi 1901) dont le siège social serait situé à Perpignan.

La déclaration statutaire de l’association :

« L’association est ouverte à tous les Français nés en Afrique du nord qui veulent contribuer par leurs témoignages à faire connaître ce que fut la réalité des régimes colonialistes dans les pays qui les ont vu naître eux et leurs ascendants et auxquels ils portent un attachement que rien ne pourra entamer.

L’association a pour but premier de montrer que si les Algériens furent exploités et martyrisés, les pieds-noirs d’Algérie n’en furent pas moins, et bien que la majorité s’en défende, des victimes du colonialisme de l’Etat français.

Elle se propose de contribuer à rétablir les faits de ces 132 années de domination coloniale.

Elle entend montrer à partir du vécu et des réflexions de ses adhérents, confrontées aux travaux des historiens, que l’Algérie algérienne était inscrite dans l’Histoire.

Elle s’associera à toutes les initiatives qui visent à s’opposer aux tentatives de réhabilitation de l’Algérie coloniale et au-delà du colonialisme français et de ceux qui en furent les protagonistes. Elle prendra des initiatives publiques (colloques, débats, expositions, projections de film…) afin d’enrichir la mémoire collective et permettre ainsi aux générations futures d’en tirer profit.

L’association est ouverte à tous les amis qui souhaitent aider à cette démarche de mémoire et d’histoire. »

23 mai 2008

SIEGE SOCIAL : 3 rue de Belfort - 66000 Perpignan .

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