Association des Anciens Appelés en Algérie et leurs Ami(e)s Contre la Guerre

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Commémoration, film et débat…

Rennes, le 17 octobre n’a pas été oublié…

mercredi 20 octobre 2010, par 4acgweb

La répression du 17 octobre1961 a aussi été commémorée à Rennes . Fleurs jetées dans la Vilaine. Projection du ’Silence du fleuve". Débat concernant la place de la guerre d’Algérie dans les manuels scolaires.

Dans le sillage des manifestations qui se sont tenues le 17 octobre à Paris et en banlieue parisienne, plusieurs associations rennaises ont également voulu rappeler le souvenir de ce crime d’État en prenant l’initiative d’une cérémonie , d’une projection de film et d’un débat sur « l’histoire de la guerre d’Algérie racontée aux élèves ».

Au-delà du 17 octobre

Tous les orateurs qui se sont exprimés à Paris, le 17 octobre, au pont St Michel ont insisté sur ce constat : nous sommes à un tournant. Les nouvelles dispositions concernant la nationalité et les immigrés se conjuguent avec le racolage du gouvernement auprès de l’extrême droite . Et dans cette dernière manœuvre sarkozienne figure en bonne place la Fondation pour la mémoire où l’on s’apprête à passer l’histoire de la guerre d’Algérie au tamis des nostalgiques avec l’aide de militaires complices.

C’est pourquoi il nous faut réagir, et, au-delà des commémorations qui rappellent l’exigence de justice et de vérité, nous battre pour que l’histoire enseignée à nos enfants ne fasse pas l’impasse sur certains épisodes peu glorieux du passé.

Une initiative à Rennes.

Avant de jeter des fleurs…

Dans cet esprit, l’association Rennes-Sétif, avec l’appui de l’ARAC , de la LDH, du MRAP de l’ACBB (Berbères de Bretagne), du Mouvement de la paix, de la MIR (Maison internationale) et de 4ACG, a voulu, non seulement rappeler le souvenir du 17 octobre 1961 mais également ouvrir le débat sur l’histoire de la guerre d’Algérie, en particulier celle que le corps enseignant est chargé « officiellement » de délivrer à nos enfants.

Ainsi, le 18 octobre, après avoir jeté symboliquement des fleurs dans la rivière proche, les participants ont pu voir le documentaire réalisé par Agnès Denis et Mehdi Lallaoui, « Le silence du fleuve ». Rappelons que ce film, dont vous pouvez visionner l’introduction sur notre site dans cet ARTICLE a été le premier, en 1991, à raconter tous les épisodes douloureux de la répression parisienne du 17/10/61.

Projection du « Silence du fleuve ».

Devant les 70 personnes qui assistaient à cette séance il a paru opportun de projeter ensuite la déclaration que Mehdi avait faite la veille à Paris, car c’est aussi un appel pour qu’à la suite de ces commémorations de 2010, le 17/10/2011 fasse également l’objet de manifestations dans toutes les grandes villes françaises, afin de réagir contre les dérives favorisées par le pouvoir politique actuel.

Des ouvrages peu bavards…

Ensuite c’est Jean Mauvoisin, professeur d’histoire et de géographie, qui est venu présenter une analyse précise des manuels d’histoire sous l’angle « comment sont rapportés les faits de la guerre d’Algérie ».

Résultat : la discrétion est de mise dans la plupart des ouvrages, des euphémismes pudiques masquent les épisodes les plus gênants. Des faits importants sont parfois complètement ignorés. On peut dire que l’histoire est en partie prise au piège de la propagande de l’époque, dont il reste malheureusement trop de traces. Si l’on regarde par exemple les dates du 8 mai 1945 en Algérie et du 17 octobre à Paris, il manque les quelques mots qui suffiraient à décrire l’essentiel de ces funestes journées.

…auxquels les enseignants peuvent remédier.

Le débat qui a suivi a été l’occasion de rappeler, en s’appuyant sur plusieurs expériences de 4acg , comme celles de Guingamp ou de Rezé, que la volonté des enseignants pouvait largement dépasser le cadre restreint des manuels. Par exemple : une préparation sérieuse s’appuyant sur une large documentation concernant la guerre d’Algérie (publications écrites et films) , une recherche des élèves associée à une initiative municipale (plaque de rue rappelant un personnage exceptionnel de cette guerre ) et bien sûr une rencontre avec d’anciens appelés.

Concernant cette dernière proposition, est-il besoin de rappeler que notre association est toujours disposée à intervenir dans les écoles ?

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