Une place de Jérusalem inaugurée à Paris... sans représentant palestinien

La Palestine serait-elle déjà rayée de la carte dans l’esprit des élus parisiens, notamment de Madame Hidalgo ? Quelques faits pourraient le laisser penser, dont le dernier date du 30 juin. Ce jour-là en effet, Anne Hidalgo, accompagnée du maire israélien de Jérusalem, a inauguré dans la capitale une « Place de Jérusalem ». En l’absence de tout représentant de la communauté palestinienne de la ville.

L’an dernier, autre fait : une manifestation baptisée « Tel Aviv-sur-Seine » avait été organisée le 13 août dans le cadre de « Paris-Plage », déclenchant une polémique, d’ailleurs très vite éteinte. Un souci d’équilibre aurait été bienvenu avec, par exemple, un « Gaza sur Seine » ?

Rappelons-nous également la tribune signée dans le Monde en novembre 2010 dénonçant la campagne de boycott des produits israéliens lancée par l’association BDS en soutien à la situation de la population palestinienne. Parmi les signatures, figuraient, parmi beaucoup d’autres, celles de Bertrand Delanoë, alors maire de Paris et, déjà, celle de sa première adjointe Anne Hidalgo.

Qu’ont donc fait les Palestiniens pour être les éternels sacrifiés de l’histoire ? Sans cesse humiliés, bombardés, abattus par l’armée israélienne, leur situation catastrophique est en plus largement ignorée (?) par la majorité des gouvernements occidentaux, qui les regardent mourir lentement dans l’indifférence générale. Il est vrai qu’il est plus facile, et plus rentable, de s’allier à la puissance militaire et économique israélienne qu’à la misère et au dénuement d’un peuple qui ne peut compter que sur son courage pour survivre. Pour combien de temps encore ?

Michel Berthelemy