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4acg de retour au lycée Renaudeau à CHOLET(49)
samedi 5 février 2011, par
Nouvelle initiative et demande du professeur d’Histoire de ce lycée du choletais, nous étions trois anciens appelés de l’association, pour évoquer la guerre d’Algérie et faire part de notre vécu avec les élèves d’une classe de terminale S1
En juillet 2007, le journal « Libération » publiait sur deux pages la BD d’Etienne Davodeau sur notre association. Un support qui, avec la projection en sortie du film de Patrick Rotman « L’ennemi Intime », a permis à l’époque d’établir un dialogue avec des élèves du lycée.(voir notre précédent article)
En cette matinée de janvier, nous nous retrouvons trois adhérents (Gilles, Louis, Bernard), devant un groupe de filles et garçons d’une classe de Terminale S1, pour évoquer la guerre d’Algérie. Au préalable, leur professeur les avait invités à se documenter et à rechercher des informations sur cette période de l’Histoire en référence à leur programme, mais bien loin de leurs préoccupations.
Après avoir visualisé un court extrait d’un montage vidéo, entrecoupant des moments vécus pendant le conflit et des témoignages d’appelés trente ans après, chacun de nous a fait mention de son propre parcours : l’état d’esprit précédent la période du départ au service militaire, les classes (apprentissage de la guerre), l’arrivée en Algérie, les longs mois passés là-bas et le retour à la vie civile en France. Chacun de nous exprimant à sa manière, le vécu et le ressenti au cours de cette guerre qui ne disait pas encore son nom. Des propos, avec des moments d’émotion dans les récits et témoignages, très souvent interrompus par les questions des élèves.
- Pourquoi les Algériens acceptaient-ils les Français depuis si longtemps ? Question qui a permis, en réponse, de développer, causes et conséquences de ce conflit.
- Pourquoi être partis pour le maintien de l’ordre et pour pacifier ? Et vous faisiez la guerre ? En effet c’était la mission, mais en fait c’était une guerre et très vite beaucoup d’appelés ont été confrontés à cette dure réalité.
- Comment expliquer que les militaires étaient aussi violents, vous installiez la terreur ? Défaite en Indochine, maintien d’une Algérie française, des raisons entre autres qui pour certains officiers supérieurs justifiaient la violence. Mais aussi, l’occasion d’évoquer la figure du général de Bollardière et son refus de cette violence. « Aucune fin ne justifie la torture comme moyen »
Et encore :
- Avez vous vu des copains mourir ? Quand vous êtes rentrés, en avez-vous parlé ? Etc…
Par une écoute attentive et très studieuse, ces jeunes ont pu prendre conscience des réalités et horreurs de la guerre, au travers de récits bien loin des films de fiction.
Nous remercions particulièrement Mr J-M Tricoire, professeur d’histoire, pour la préparation des élèves, ainsi que la direction de l’établissement pour l’accueil chaleureux qui nous a été réservé.
Gilles, Louis, Bernard.
Voir article de OUEST-FRANCE