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Des descendants de Harkis en grève de la faim pour obtenir réparation
samedi 20 mai 2023, par
Jean Sadoux nous envoie cet article pour publication. Merci à lui !
Sud-Ouest – Mathilde Curien – 16 mai 2023
Saami Louardi et Hadda Lecheheb, enfants d’un combattant harki, ayant grandi au camp de Bias, entendent poursuivre leur action jusqu’à être reçus au ministère des Armées, en charge des anciens combattants
« C’est indécent envers la communauté harkie, les anciens combattants, que l’on doive se mettre dans ces situations ». Après une nuit passée place Armand-Fallières, face au palais de justice d’Agen, Saami Louardi, représentant national des anciens combattants rapatriés harkis attend toujours réparation de la part de l’État. En grève de la faim avec sa sœur Hadda Lecheheb, deux enfants du camp de Bias, engagés pour la reconnaissance historique et le statut de victime de guerre, celui qui a aussi œuvré à l’instauration de la Journée nationale d’hommage aux harkis le 25 septembre, est las des courriers restés sans réponse. Le dernier a été adressé à Bruno Roger-Petit, conseiller mémoire du chef de l’État.
« Depuis deux mois, c’est resté lettre morte. Et ce, alors que la France doit rapatrier les dépouilles des soldats tombés à Diên Biên Phu, pour leur accorder une sépulture décente. Notre père, qui est décédé en France, a été enterré à Toulouse en 1966. Nous avons appris que son corps avait été exhumé et incinéré en 1996, sans que nous en soyons avertis. »
La fratrie, en dépit de sa santé fragile, assure vouloir poursuivre cette grève de la faim jusqu’à être reçu par la secrétaire d’État en charge des anciens combattants. Le sous-préfet d’Agen leur a déjà proposé de les recevoir.