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Quand la "grande muette" se fait tirer l’oreille !

Gerboise bleue

Un film de Djamel OUAHAB sur les essais nucléaires en Algérie

jeudi 30 avril 2009, par Gérard C. Webmestre

L’Association des Vétérans des Essais Nucléaires (AVEN) est sur le point d’aboutir pour la reconnaissance par l’Etat français des conséquences sanitaires des explosions nucléaires sur la santé des militaires du contingent.

Des anciens soldats atteints de cancer s’organisent....

Il faut aller voir le film "GERBOISE BLEUE de Djamel OUAHAB sur les essais nucléaires de l’Etat français en Algérie !

SYNOPSIS "Gerboise Bleue" raconte l’histoire des vétérans français et des Touaregs algériens victimes des premiers essais atomiques français dans le Sahara de 1960 à 1966. Pour la première fois, les derniers survivants témoignent de leurs combats pour la reconnaissance de leurs maladies, et révèlent dans quelles conditions les tirs se sont véritablement déroulés. Pour la première fois, je me rends sur le point zéro de Gerboise Bleue, premier essai atomique français en atmosphère, quatre fois supérieur à Hiroshima, interdit d’accès depuis 47 ans par les autorités algériennes.

RAPPEL Gerboise bleue, premier essai atomique français effectué le 13 février 1960 dans le Sahara à Reggane en Algérie, est le point de départ de la puissance nucléaire de la France. Il s’agit de tirs aériens radioactifs puissants effectués dans des zones appartenant à l’armée française, l’Algérie étant à l’époque un territoire français. Suivront des essais souterrains, et ce même après l’indépendance de l’Algérie. De 1960 à 1978, 30000 personnes auraient été exposées dans le Sahara. L’armée française a reconnu officiellement neuf irradiations. Aucune plainte contre l’armée ou le Commissariat à l’Energie Atomique n’a abouti. Trois demandes de commission d’enquête ont été rejetées par la commission de la défense nationale.

LE DERNIER COMBAT DES VÉTÉRANS Créée le 9 juin 2001, l’Association des Vétérans des Essais Nucléaires l’AVEN s’est fixé comme objectif de combattre le négationnisme d’État par rapport aux conséquences des essais nucléaires sur les personnels et les populations exposées lors des 210 explosions atomiques de 1960 à 1996.

L’État français a toujours refusé de reconnaître la réalité mais aujourd’hui grâce à la mobilisation des vétérans qui ont multiplié débats, rencontres… et avec le soutien des médias, le négationnisme est mis à mal comme en témoigne le recul du gouvernement qui reconnaît enfin dans un projet de loi qu’il faut indemniser les victimes. Le 27 novembre 2008 à l’Assemblée Nationale, Le Ministre de la défense suite au rejet d’une proposition de loi de Mme Taubira a annoncé le dépôt d’un projet de loi gouvernemental et d’un décret d’application. Un groupe de travail (majorité et opposition) sera créé pour étudier et proposer des modifications.

L’AVEN émet de sérieuses réserves sur le contenu annoncé de ce projet. Le principe de présomption d’origine ne serait pas retenu contrairement aux autres pays (USA, Canada...) qui l’appliquent dans leur loi d’indemnisation. En effet, la science, aujourd’hui, n’est pas en mesure de prouver l’origine des maladies (il n’y a pas encore de signature scientifique incontestable), donc le principe de présomption d’origine est le seul qui permet de définir les maladies les plus fréquentes. Plus grave : le seuil d’exposition à partir duquel une maladie pourrait être reconnue comme radioactivité induite passerait à 50 millisiverts. Ce qui exclurait de nombreuses victimes car aujourd’hui, depuis 2003, les nouvelles normes sont de 20 millisiverts pour les travailleurs les plus exposés et 1 millisivert pour la population par an !

Enfin dernier point de désaccord, les maladies et cancers reconnus seraient a minima par rapport à celles que reconnaissent, par exemple, les États- Unis (une trentaine de maladies dont de nombreux cancers). Le combat de l’AVEN, loin de faiblir, doit aujourd’hui s’amplifier pour obtenir une véritable loi de reconnaissance.

Le film de Djamel Ouahab, Gerboise bleue, va y contribuer comme l’espère Michel Verger. président national de l’Association des Vétérans des Essais Nucléaires. En effet comme nous le dit Abdelkrim , les populations touchées à l’époque et qui vivent toujours actuellement sur les zones au Sahara qui ont servi aux essais nucléaires français, ne sont pas du tout prises en charge. Il en est de même des soldats et civils français aujourd’hui malades.

SACHEZ que des pauvres 2e classe ont été utilisés SCIEMMENT COMME COBAYES par L’Etat français, TOUT CA VOUS ALLEZ LE DECOUVRIR DANS LE FILM : Il faut soutenir le film et les vétérans qui ne se battent pas que pour eux.


Dernieres nouvelles : une DECISION STUPÉFIANTE du 22 mai

Voir en ligne : Association des vétérans des essais nucléaires


Avant "Gerboise bleue" un réalisateur avait déjà levé le voile sur cette épisode désastreux, que "la grande muette" selon son habitude a souhaité dissimuler le plus longtemps possible..

Voici les références des 2 reportages de Larbi Benchiba :


Vous pouvez visionner "Vent de sable" ICI.
Vous pouvez également demander une copie de "Vent de Sable" au réalisateur en lui envoyant un courriel.

Portfolio

Messages

  • Bonjour , j’ai 75 ans , j’étais à la base avancée d’Hamoudia lors du tir de gerboise bleue , il est certain que nous n’étions absolument pas informés des risques pour ces esssais , je pilotais des agents du C E A , nous sommes allés plusieurs fois sur le point zéro etnous n’avions pas de surveillance spéciale à part la douche de décontamination , enfin nous avons étés bernés , par chance ,d’après ce que je peux lire , je ne crois pas avoir de séquelles comme beaucoup malheureusement , j’aimerai bien retrouver des anciens de 1960 à Avril 1961

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