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La 4acg au lycée André Maurois d’Elbeuf, 25 janvier 2024
vendredi 8 mars 2024, par ,
par Jean Riboulet, adhérent 4acg
La 4acg avait rendez-vous le 25 janvier avec les élèves du lycée André Maurois d’Elbeuf, dans l’Eure (Seine-Maritime)
Une rencontre très riche avec les élèves de Terminale, spécialité "Histoire, Géopolitique et Sciences Politiques, s’est tenue le 25 janvier 2024 dans l’après-midi au Lycée André Maurois à Elbeuf, à la demande des Professeurs Florence Rochais et Matthieu Vérita. Ainsi, face aux élèves impatients de poser des questions, se concentraient Abdelati Laoufi fils d’un ancien moudjahidin, Stanislas Hutin membre de la 4acg, Véronique Chapelle correspondante de la 4acg Normandie, Jean et Agnès Riboulet membres de la 4acg. Ils ont été accueillis et vivement remerciés par les professeurs et le proviseur pour cette rencontre qui a duré plus de deux heures.
L’ambiance fut agréable et surtout riche tant les élèves marquèrent leur volonté de connaître les mémoires de la guerre d’Algérie. Ils avaient préparé une liste de plus de 40 questions et attendaient les témoignages concernant la participation des Appelés et des Algériens à ce conflit, le vécu et les conséquences dans les familles pendant et après ces évènements et les leçons à en tirer. Par leur démarche, ils ont montré la nécessité de la transmission aux générations qui ont suivi celle qui a été projetée dans la guerre sans le vouloir. Cette nécessité se prolonge, comme ils l’ont montré, par les relations entre les deux nations aujourd’hui, ce que prouve la 4acg par ses actions envers la population et la jeunesse algérienne.
Les intervenants se sont présentés rapidement. Stanislas et Abdelati ont martelé l’horreur de la guerre et leur impérieuse nécessité de témoigner pour que les jeunes générations se mobilisent contre les guerres et pour la paix.
Les attentes des élèves
Les élèves, pour commencer, sont intervenus pour savoir la réaction des familles à l’annonce du départ des appelés pour l’Algérie. Le besoin de savoir ce qu’était la vie des soldats suintait à chaque question. « Comment avez-vous vécu les évènements et quel impact cela a-t-il eu sur votre vie ?… Pouvez-vous nous partager des anecdotes personnelles sur votre expérience ?… Avez-vous pensé que vous alliez mourir ?… Comment vivaient les indépendantistes algériens ?… Quel a été le rôle des femmes de votre entourage proche de la guerre ?…Avez-vous des séquelles de la guerre ?… À votre retour votre vision du monde avait-elle changé ?…Quels sont les enseignements que vous tirez de cette période de l’histoire ?… Comment percevez-vous les relations franco-algériennes depuis la guerre ?… ».
Les élèves, filles et garçons, ont insisté sur les attitudes et les réactions des mères et des femmes face à la vie des soldats, leurs besoins et leurs réactions. L’émotion a marqué leurs visages dans les gradins quand Véronique a relaté l’évènement horrible qui a frappé sa maman. Attendant la naissance de sa fille, elle apprend la mort de son mari survenue lors d’une opération. Ceci fut une immense période douloureuse et Véronique n’a jamais connu son père.
Les sourires sont ensuite revenus quand Jean expliqua que dans ses colis que sa maman lui envoyait, il trouvait des grosses boîtes de chocolat en poudre où se cachaient des tracts contre la guerre.
Voilà le type des questions que les jeunes nous ont posées. Ce questionnement s’est prolongé ensuite par groupes dans la salle auprès de l’un ou l’autre des intervenants en prolongeant des contacts un peu plus personnels.
Questions et réflexions d’élèves…
Depuis notre rencontre, les élèves ont rédigé un livre d’or qui nous a été adressé avec des remerciements émouvants. Dans ces remerciements on trouve souvent le mot « enrichissant » quant à nos interventions. Voilà quelques remarques très marquantes de leur part :
« Cette expérience permet d’avoir les yeux sur une guerre souvent mise de côté par les médias, programmes scolaires, etc.? »
« J’ai découvert ce qu’était l’homme »…
« J’ai énormément aimé cette rencontre… elle nous montre la réalité de la vie. J’ai pris conscience de la chose et j’ai encore plus envie de lutter contre la guerre et la violence » .
« Merci de votre intervention, j’ai aimé, car la guerre d’Algérie me passionne beaucoup de savoir l’histoire de mon Pays et ayant des moudjahidines au sein de ma famille et ayant aussi des personnes mortes pour l’indépendance du Pays… »
On trouve là, pour la 4acg et nous-mêmes une grande satisfaction, ce qui nous incite à continuer ce genre d’actions.
Jean Riboulet