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Un camp de réfugiés du nord de Gaza pris pour cible
mercredi 1er novembre 2023, par
L’armée israélienne frappe un camp de réfugiés dans le nord de Gaza
Au vingt-cinquième jour du conflit, l’incursion au sol se poursuivait dans l’enclave palestinienne. Des frappes aériennes ont fait des dizaines de morts dans un camp de réfugiés dans le nord de Gaza. L’OMS et les Nations unies alertent de nouveau sur la situation sanitaire.
Mediapart, 31 octobre 2023
Au 25 ? jour du conflit Israël-Hamas, l’incursion au sol de l’armée israélienne se poursuit dans la bande de Gaza, tandis que des frappes aériennes ont touché un camp de réfugiés dans le Nord du territoire, provoquant des dizaines de victimes. La veille au soir, Benyamin Nétanyahou avait réaffirmé son opposition à tout cessez-le-feu qui signifierait, selon lui, céder face à la « barbarie » du Hamas.
De leur côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les Nations unies continuent d’alerter sur la dégradation de la situation sanitaire dans l’enclave, le secrétaire général de l’Onu parlant ce mardi d’un volume d’aide « totalement insuffisant ».
Des frappes aériennes sur le camp de réfugiés de Jabalia
Des frappes aériennes ont fait des dizaines de morts ce mardi dans le camp de réfugié·es de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, selon la chaîne Al Jazeera, dans ce qui pourrait être l’une des frappes groupées les plus meurtrières depuis le début du conflit. D’après un communiqué du ministère de la Santé à Gaza, dirigé par le Hamas, le bilan est de plus de 50 morts et environ 150 blessé·es, tandis que des dizaines d’autres sont encore sous les décombres.
Deux hôpitaux touchés par des frappes à Gaza
Le Croissant-Rouge palestinien a dénoncé mardi des frappes aux abords d’un de ses hôpitaux au nord de la bande de Gaza, où près de 14 000 civils se sont réfugiés pour se protéger des bombardements israéliens.
« Le bâtiment tremble et les civils déplacés ainsi que les équipes au travail sont en proie à la peur et à la panique », a affirmé sur le réseau social X l’organisation, décrivant des « frappes d’artillerie et aériennes continues dans la zone de Tel al-Hawa ».
L’armée israélienne avait donné l’ordre d’évacuer l’hôpital, selon son directeur cité par l’AFP. Un ordre jugé « profondément préoccupant » par le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui estime qu’il est « impossible d’évacuer des hôpitaux remplis de patients sans mettre leur vie en danger ».
Au sud de la ville de Gaza, c’est l’hôpital turco-palestinien qui a été pris pour cible dans la nuit de lundi à mardi, rapporte l’agence AP. Spécialisé dans le traitement du cancer, il héberge, selon sa direction, près de 150 patient·es, 200 membres du personnel et une centaine de personnes réfugiées.
Une frappe a partiellement détruit deux pièces au troisième étage de l’hôpital, endommageant le système d’oxygène et l’approvisionnement en eau du bâtiment, a indiqué la direction de l’hôpital. Aucun ordre d’évacuation avant la frappe n’avait été donné par l’armée israélienne.
Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères turc a condamné cette attaque, soulignant qu’il s’agissait du « seul hôpital traitant le cancer à Gaza » et que « toutes les informations nécessaires avaient été partagées en amont avec les autorités israéliennes ».
Israël a accusé à plusieurs reprises le Hamas de se servir des hôpitaux pour cacher ses armes ou ses combattants. Une assertion catégoriquement démentie par le mouvement islamiste.
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