Une soirée à l’écoute de Jacques et Simone de Bollardière

Vendredi 14 mars 2025 à 18h30
Salle de l’Estran de Guidel (56)

Deux témoins engagés qui se sont inspirés et épaulés l’un et l’autre pour mettre leurs actes en conformité avec leurs convictions, dans un engagement tenace et non violent pour la dignité de l’Homme, la justice, la paix et le respect d’une planète fragile.
La ville de Guidel a choisi d’honorer Jacques et Simone de Bollardière en inaugurant le vendredi 14 mars 2025 une rue à leurs noms.

À cette occasion, la famille propose :

La projection de deux films inédits :
« Général de Bollardière », un film de 52’ produit par la Télévision Suisse Romande, (1974) réalisé par André Gazut.
Simone de Bollardière. Trois extraits de 8’ du film "Retour en Algérie » (2014) du réalisateur Emmanuel Audrain.

Vous découvrirez ces deux personnes attachantes et inspirantes qui avaient en commun l’amour spontané et souriant envers les êtres humains, la force de leurs convictions et le courage de leurs engagements jusqu’au seuil de leur mort.

L’exceptionnel parcours d’un général non-violent 1907-1986
Fils et frère de militaires, il était destiné à la carrière des armes. Il en fut l’un des plus brillants représentant, de la France Libre à la guerre d’Indochine et d’Algérie, Compagnon de la Libération et grand officier de la Légion d’Honneur, reconnu par ses pairs.
La dénonciation de la torture, instituée insidieusement en système, bouleversa sa carrière militaire.
Il ne pouvait admettre que l’Armée se déshonore et que sa patrie, le pays des droits de l’Homme, se comporte comme les nazis qu’il avait farouchement combattus dans les maquis de la Résistance. Il rompt le complot du silence entretenu auprès de l’opinion publique. Le putsch militaire d’Alger le détermine à quitter une Armée dont une partie de ses cadres se dresse contre le Pays.
La non-violence active devint pour Simone et Jacques leur stratégie de lutte au nom des valeurs qui fondaient leur intégrité. Il est aux côtés des paysans du Larzac contre l’extension du camp militaire, fait partie de l’expédition de Mururoa contre les essais nucléaires atmosphériques, participe à la création du Mouvement pour une Alternative Non-Violente dont il partage tous les combats, se passionne pour le développement économique et culturel de la Bretagne, défriche les voies de l’écologie politique, témoigne à de nombreux procès d’objecteurs de conscience…
Infatigable artisan de paix, la défense des droits de l’Homme ne lui laisse aucun repos jusqu’à la fin de sa vie.

La Dame qui arrêtait les trains, 1922-2020
Son indépendance farouche, sa capacité à dire non jusqu’à la désobéissance civile non-violente prennent racines dans sa révolte contre l’absurdité des guerres et leur lourd tribu de souffrance humaines. Du bombardement de Nantes aux guerres d’indépendance coloniales.
Pragmatique, déterminée, généreuse, elle est devenue une tisseuse de paix engagée dans de nombreuses luttes, l’association familiale de Quimperlé et la sauvegarde de sa gare, la paroisse et le CCAS de Guidel, Plogoff, le nucléaire et la sauvegarde de l’environnement avec Eaux et Rivières, les verts, la dignité des peuples avec Diwan, les témoignages à de nombreux procès, la Palestine… et jusqu’au seuil de sa mort auprès de l’association des anciens appelés en Algérie qui décidèrent de verser leur pension en soutien à des projets humanitaires afin de réparer leur jeunesse sacrifiée.

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Salle de l’Estran de Guidel (56)