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A Paris, jusqu’au 14 juillet, une exposition sur l’histoire des camps de regroupement pendant la guerre d’Algérie

samedi 30 juin 2018, par Michel Berthelemy

Une exposition intitulée « Discreet Violence : l’architecture et la guerre française en Algérie », exposition d’archives autour de l’histoire des camps de regroupement en Algérie de 1954 à 1962, se tient du 19 juin au 14 juillet 2018 à La Colonie, 128 rue La Fayette, 75010 Paris. Présentée à Zurich, Rotterdam, Berlin, et Johannesburg, cette exposition conçue par la chercheuse Samia Henni est montrée pour la première fois en France. Elle est entourée d’un ensemble de rencontres et de conférences autour de la militarisation des espaces et des corps.

Le jour de son ouverture, le 19 juin 2018, l’exposition « Discreet Violence : l’architecture et la guerre française en Algérie », exposition d’archives autour de l’histoire des camps de regroupement en Algérie, a été introduite par une conférence de Samia Henni, Léopold Lambert, Hassina Mechaï et Sihem Zine sur la continuité des pratiques architecturales militaires de l’armée française et sur la question des déplacements identitaires et mémoriels jusqu’à aujourd’hui. Le 4 juillet 2018, a lieu une rencontre sur les spoliations induites par l’existence des camps de regroupement.

La Colonie, 128 rue Lafayette, 75010 Paris - www.lacolonie.paris

Toutes informations sur le site http://histoirecoloniale.net/Une-exposition-sur-l-histoire-des-camps-de-regroupement.html
Vous pouvez aussi consulter ce site : http://www.lacolonie.paris/agenda/discreet-violence-larchitecture-et-la-guerre-francaise-en-algerie

Messages

  • Un dernier témoignage : Camp de regroupement de Oued Sebâa .
    ( il semble que ces semi-nomades de la steppe n’existent plus aujourd’hui ...? )

    Les ailes coupées .

    Les nomades, minorité
    Eparse en tribus dans la steppe
    Ont un jour été regroupés Entre barbelés dans le Bled …

    A Bossuet tout comme à Mouilah,
    Tous ont été emprisonnés,
    Pour des nomades c’était là
    Une horrible promiscuité !

    Steppe et forêt, Zone Interdite,
    Les pâtures n’existaient plus,
    Mais la SAS a dit tout de suite :
    Faudra cultiver d’autant plus !

    Et c’est à ras du cimetière
    Qu’un bull est venu défricher
    Pour que les pasteurs de naguère
    Soient des laboureurs avisés .

    Mais au jour de l’Indépendance,
    Le champ était resté maquis,
    Ce projet venait de la France
    Et pas des bergers repartis …

    Oued Sebâa / 1958

  • J’ai

    75 ans. En 1959, j’avais 13 ans. Mon père, activement recherché par le 2e bureau du 22e RI, dirigé par Jean Lacoste, prend maquis. Pour le contraindre à se constituer prisonnier, ma mère et moi-même avion été raflés sous notre toit, dirigés vers CTT (centre de tri et de transit) de Bois-Sacré, près de Gouraya où nous seront séquestrés et soumis à des tortures physiques et morale pendant neuf mois, de février à Jusqu’à décembre 1959.

    A notre libération ma mère était brisée par les torturesl e privation, elle ne pouvait ni marcher, ni se tenir debout ni même s’assoir. Elle toussait sans cesse et crachait abondamment. Elle agonisera jusqu’à septembre 1963, jusqu’ à son décès à l’hôpital de Cherchell. après avoir été hospitalisées à Gouraya, Koléa et Blida. Suite à une dénonciation, mon père, âgé de 54 ans, suitre à une dénonciation sera repéré et assassiné par une commando de chasse composé d’ancien maquisard ralliés.
    Son cadavre sera exposé devant la marie de Gouraya, lynché par des badauds excités par Jean Lacoste, en présence du premier magistrat de village, de son son conseil municipal, de deux gendarmes et de plusieurs colons qui ont énergiquement protesté contre le méthode du criminel de Guerre nommé Jean Lacoste, un saint Cyrien. L’une de mes connaissances, que j’ai perdue de vue, m’a récemment informé qu’un a travaillé et écrit un ouvrage sur le centre regroupement de Oued Messelmoun.

    Quelqu’un peut-il me me donner les références de cet ouvrages ? Merci par avance.

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