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Grosse affluence au Salon anticolonial 2017 à Paris

mercredi 8 mars 2017, par Michel Berthelemy

Moment fort de la Semaine antiraciste et anticoloniale, le Salon s’est tenu les 4 et 5 mars à La Bellevilloise, au cœur de Paris, en présence d’un grand nombre d’organisations, dont la 4acg.

C’est fou ce qu’on peut rencontrer de gens au Salon anticolonial ! Visages connus ou inconnus, de tous horizons et de tous âges, tous désireux de pouvoir débattre, échanger, écouter. Près de 1200 entrées payantes cette année, sans compter les exposants et les intervenants : un record !
La 4ACG était évidemment présente, sur un stand bien documenté, partagé avec nos amis Réfractaires non-violents. Pour accueillir un public à l’évidence plus jeune que les années précédentes, ce qui est très encourageant pour l’avenir.

De nombreux débats se sont succédé tout au long de ces deux jours, suivis avec intérêt et souvent avec passion. En cette période où remontent à la surface de mauvais relents de racisme et de xénophobie, il n’est pas inutile de démonter les discours de haine et de rejet de l’autre, en leur opposant intelligence et fraternité.
Un public nombreux a participé le samedi à la rencontre consacrée aux Rroms, aux mineurs isolés et aux jeunes majeurs étrangers. Non loin de là, un forum s’est interrogé sur la manière de combattre concrètement les idées d’extrême-droite. Le même jour, Olivier Le Cour Grandmaison, Thomas Deltombe et Manuel Domergue ont lancé un appel pour la reconnaissance des crimes coloniaux, et l’association Survie a rappelé comment la guerre du Cameroun se trouve être à l’origine de la Françafrique.

Le dimanche, à l’espace Livres, a été présenté par leurs auteurs le livre « Urgence antiraciste, pour une démocratie inclusive », publié aux éditions du Croquant en mars 2017.
Ouvrage d’une actualité brûlante, hélas ! L’un de ses auteurs, Nils Andersson, a ensuite animé une rencontre dédiée à son parcours militant d’une soixantaine d’années, avec notamment la création des éditions de la Cité à Lausanne, ses rencontres avec Jérôme Lindon, François Maspero et Jean-Jacques Pauvert, l’édition en Suisse de La Question d’Henri Alleg, alors interdit en France, ses nombreuses publications liées à la cause algérienne et à toutes les luttes de libération.
Le sujet du racisme était au centre de plusieurs autres débats en ce dimanche, sur des thèmes comme « racisme et colonialisme en Israël », « Comment sortir du racisme antinoir au Maghreb ? », « Violences policières et racisme d’Etat »...

Et comme chaque année, le Salon a décerné son Prix du Livre anticolonial. Double lauréat cette année :

Beniaiche Kamel, pour « Sétif, la fosse commune : massacres du 8 mai 1945 », préfacé par Gilles Manceron (éditions El Ibriz à Alger)

Sivan Eyal et Laborie Armelle, pour « Un boycott légitime : pour le BDS universitaire et culturel de l’Etat d’Israël » (éditions La Fabrique, 2016).

Des informations complètes sur le Salon et la Semaine anticoloniale sont disponibles sur le site du Réseau Sortir du Colonialisme : http://www.anticolonial.net/

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