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Évènements des mois de juillet et août 2012

dimanche 12 août 2012, par Gérard C. Webmestre

Mise à jour le 5 /09/12

 Mouloud Aounit, ancien président du MRAP, nous a quittés le 10 août. Ses obsèques ont eu lieu jeudi 16 août à 15h15 au cimetière d Aubervilliers Voir l’hommage de Mehdi Lallaoui et la vidéo de quelques combats partagés avec 4ACG....


 Expositions

  • Caen, Abbaye d’Ardenne Du 16 juin au 14 octobre 2012. Exposition :"Engagements et déchirements. Les intellectuels et la guerre d’Algérie"
  • Magnum Gallery, Paris. "Algérie, juillet 1962"Exposition de photos du 20 juin au 8 septembre.

     Le coffret "En finir avec la guerre" de Mehdi Lallaoui est sorti le 5 juillet.


      Comptes Rendus.

  • Remise du prix Audin de Mathématiques le 22 juin à la BNF de Paris, suivi d’un colloque d’historiens.
  • Soirée exceptionnelle France-Algérie de 3 heures en direct sur Mediapart Le 22 juin.

Voir détails dans l’article


Une foule aux obsèques de Mouloud Aounit

le Parisien - 17.08.2012 - Il restera une des grandes figures de la lutte contre le racisme. Mouloud Aounit, l’ancien président du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), a été inhumé hier au cimetière d’Aubervilliers, la ville où il a vécu et où il a fait toute sa carrière. Plusieurs centaines de personnes étaient présentes, sa famille, ses amis, mais aussi tous ceux, militants, élus ou simples citoyens, qui l’ont côtoyé tout au long de sa vie de militant.
La force de son engagement saluée par ses pairs

AUBERVILLIERS, hier. Toute la ville lui a rendu hommage.
L’ancien maire communiste Jack Ralite a rappelé le parcours de « cet enfant d’une famille algérienne » arrivée à Aubervilliers en 1957, dans un deux-pièces de la rue de la Commune-de-Paris. Il a salué son engagement, son militantisme, son travail « avec et pour la jeunesse de cette ville » comme « son talent d’orateur passionné, passionnant et convaincant ». Le maire (PS) Jacques Salvator a lui aussi rendu hommage à celui qui est décédé vendredi, à 59 ans, d’une tumeur au cerveau. Membre du Mrap depuis 1979, Mouloud Aounit avait participé à la célèbre Marche des beurs en 1983
. Elu président du Mrap en 2004, après avoir dirigé l’antenne de Seine-Saint-Denis, il était devenu la même année conseiller régional pour le Parti communiste. En 2007, il fut le porte-parole de Marie-George Buffet lors de l’élection présidentielle.
Mouloud Aounit était marié et avait deux enfants. « La dernière fois que je l’ai vu, sur la place de la mairie, nous avions parlé de sa santé qui se fragilisait et du peuple syrien », a conclu, ému, Jack Ralite.

Hommage de Mehdi Lallaoui

Notre ami Mouloud Aounit vient de nous quitter après avoir bataillé plusieurs années contre une tumeur au cerveau qui l’a finalement emporté. Ce n’est pas seulement un ami et un camarade qui nous laisse sans voix au milieu de l’été, mais avant tout, un combattant infatigable et une figure de l’anti-racisme et de la cause humaine en France. Sa gentillesse, ses petites attentions aux amis et à ceux qui se battent pour faire respecter leur dignité, nous manquent déjà. Ses belles colères, même si parfois, elle purent sembler être excessives à certains, vont manquer aux débats démocratiques et à la défense des exclus et des sans droits.

Nous avons cheminé ensemble depuis plus de trente ans aux avant postes des luttes contre le racisme et pour l’égalité des droits. Durant ces trois décennies, Mouloud a participé à tous les combats pour la dignité humaine ; de la marche contre le racisme et pour l’égalité des droits (dite marche des Beurs) de 1983, aux mobilisations récentes aux côtés des Roms contre leur stigmatisation et leur harcèlement. Rares sont eux qui savent que Mouloud faisait partie au tout début des années quatre-vingt du petit noyau de militants et de militantes qui allaient faire resurgir de l’oubli et de l’occultation d’Etat, le massacre des travailleurs Algériens à Paris, lors de leur manifestation pacifique du 17 octobre 1961. Depuis, il était l’un des orateurs qui chaque année, sur le pont Saint-Michel, rappelait aux consciences assoupies, le désir de justice et de vérité.

A travers tous ces combats, Mouloud mettait en avant l’idée même de la République et de ses principes fondateurs. Comme beaucoup d’acteurs du monde associatif, il ne supportait pas que les citoyens soient discriminés selon leur origines géographiques ou sociales. Il ne supportait pas que les habitants de notre pays puissent avoir, seulement en théorie, des droits et des devoirs, et pour certains, les plus discriminés, plus de devoirs que de droits. Inlassablement, il avait combattu contre les promesses non tenues, tel l’octroi du droit de vote aux municipales pour les étrangers non membres de la Communauté européenne, promesse datant de 1981.

Mouloud, militant puis dirigeant du MRAP, s’est opposé avec virulence et talent à tous les Ministres de l’intérieur qui, selon une mode bien hexagonale, refondaient à chaque élection, les lois touchant aux conditions d’accueil, de séjour, de travail et d’asile des immigrés en France. Durant toute ses années où le chemin fût rude et sinueux, qui vont des mobilisations contre la réforme du code de la nationalité du duo de choc Pasqua-Pandraud jusqu’à celles récentes du nauséeux "débat" sur l’identité nationale, en poursuivant par les décrets s’attaquant aux étudiants étrangers, Mouloud fut toujours en première ligne.

Avec ses camarades du MRAP, Mouloud était présent sur tous les fronts ou la parole peu convaincre, dénoncer, fédérer, dans l’objectif d’un société plus juste où le "Vivre ensemble" ne serait pas un slogan de circonstances. Avec son énergie et son organisation, il fut un relais efficace des luttes des travailleurs sans papiers et des déboutés du droits d’asile. Il fut sans contestation aucune, un porte-voix constant contre les discriminations (petites ou grandes), contre les violations des droits humains en France et dans le monde, et contre, parfois, l’arbitraire des administrations aux ordres des politiques répressives.

Il aura lutté toute sa vie contre le racisme...

Bête noire du Front National, et aussi des rançis de la droite bêlante, il ne ratait pas une occasion d’attaquer, fusse-t-il devant les tribunaux, les dérives verbales du parti xénophobe. Jusqu’à ces dernières années et malgré sa maladie, Mouloud avait continué à être un combattant. Il était également à nos côtés au collectif d’associations contre la loi du 23 février 2005 qui avait abouti à faire abroger par le Président Chirac, le scandaleux article 4 sur le "Rôle positif de la colonisation". Il était aussi sur le terrain pour contredire les nostalgiques de l’Algérie Française et les anciens terroristes de l’OAS "blanchie" et qui, depuis quelques années, érigent des stèles dans le Sud de la France, en hommage à leurs assassins. Il était encore là pour la création de ce qui allait donner "La semaine anti-coloniale", et là encore dans les manifestations contre les guerres de reconquêtes coloniales.

L’activisme de Mouloud irritait et certaines de ses prises de position furent incomprises. Certains de ses amis du MRAP considéraient que son implication et ses interventions publiques sur l’islamophobie prenaient trop de place sur les autres thématiques du combat de l’antiracisme et de l’égalité des droits. Ces crispations internes au MRAP lui valurent alors, en 2010, sa mise en retrait, accompagnée d’une proposition de présidence d’honneur de l’association. Mouloud se battait pour que les Assemblées élues puissent être à l’image de la réalité et de la diversité de notre société. Aussi, avait-il décidé d’entrée dans l’arène politique aux côté du PCF dont il fut un compagnon de route critique.

C’est ainsi qu’à l’occasion des élections régionales de 2004, il avait été en Ile-de-France, tête de liste du 9-3 du rassemblement "d’ouverture" de la Gauche populaire et citoyenne, initié par le Parti communiste. Sur les 8 départements représentés dans la liste, le 9-3 avait donné les meilleurs scores dans les quartiers d’habitat social où Mouloud était connu et estimé. Le non renouvellement de son mandat de Conseiller régional en 2010 lui avait laissé un goût d’amertume et de trahison. Depuis, il se consacrait au rassemblement des responsables associatifs à travers une "Convergence citoyenne" pour reconstruire l’espoir et faire de la politique une noble activité, et non une rente de situation.

Pendant longtemps encore, nous rechercherons dans nos manifestations la silhouette de Mouloud, son feutre noir sur la tête et son écharpe rouge autour du cou. Et s’il ne surgissait pas comme à l’accoutumé des rangs des protestataires pour venir nous saluer, c’est sûr que sa présence imprégnera ces cortèges et qu’il sera parmi nous. Longtemps et toujours.


Mouloud Aounit Octobre et novembre 2010

Communiqué du MRAP

Mouloud AOUNIT, président d’honneur du MRAP, nous a quittés. Le MRAP est en deuil.

C’est avec une profonde tristesse que le MRAP annonce le décès de Mouloud Aounit survenu le vendredi 10 août 2012 à l’âge de 59 ans.

Né le 23 février 1953 à Timezrit en Algérie, Mouloud Aounit arrive très jeune en France où sa famille s’installe à Aubervilliers en Seine-Saint-Denis. Il restera toujours un enfant d’ « Auber », profondément enraciné dans le tissu humain et social de la ville.

Il adhère au MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples) en 1979. Il assume tout d’abord la présidence de la fédération de Seine-Saint-Denis du MRAP, puis participe en novembre 1983, à la « Marche des Beurs » Marseille-Paris, « pour l’égalité et contre le racisme ».

En 1989, il succède à Albert Lévy – l’un des membres fondateurs du MRAP avec en particulier Charles Palant - au poste de secrétaire général du Mouvement dont il devient le Président en 2004, puis membre de la présidence collégiale en 2008. Le Congrès national de 2011 le nomme à l ’unanimité, par ovation, Président d’honneur, en reconnaissance de son engagement.

Il avait, en 1993, été nommé membre du Conseil National pour l’intégration des populations immigrées, promu Chevalier de l’Ordre national du mérite en 2000 puis Chevalier de la Légion d’honneur en 2003.

Mouloud Aounit a consacré toute sa vie au combat contre le racisme, quels qu’en soient les victimes ou les auteurs. Il aura marqué de manière profonde l’identité de notre Mouvement antiraciste par son intense intérêt pour la vie et pour les gens, par sa curiosité intellectuelle, une vaste culture, une grande capacité de travail et un inlassable dévouement. Il aura été, sans hésiter et sans faillir, de tous les combats pour le droit, la justice, la paix et l’émancipation humaine, aussi bien en France que partout dans le monde

Frappé par une terrible maladie, il fait montre d’un courage remarquable et sans faille, continuant inlassablement, jusqu’au bout, son combat pour la dignité humaine en même temps que celui contre le mal qui le mine mais n’abat pas sa volonté de témoignage et de lutte.

Mouloud laissera à tous ses compagnons et compagnes de militance le souvenir fort de celui qui aura jusqu’au bout refusé de renoncer.

Dans le respect de cette mémoire, le MRAP exprime aujourd’hui à son épouse, toujours si présente à ses côtés, ainsi qu’ à ses enfants, l’affection, la solidarité et l’amitié fraternelle des militants et compagnons de lutte antiraciste de toute la France.

Le MRAP lui rendra , prochainement, un hommage à la hauteur de ses engagements mais d’ores et déjà il s’engage à honorer sa mémoire en continuant son combat inachevé.


Exposition : Caen, Abbaye d’Ardenne Du 16 juin au 14 octobre 2012 (14280 - Saint-Germain-la-Blanche- Herbe - tel : 02 31 29 37 37)

Exposition "Engagements et déchirements. Les intellectuels et la guerre d’Algérie" organisée par l’IMEC (Institut mémoires de l’édition contemporaine) . , du mardi au dimanche 14h - 18h - tarif 7 euros - réduit pour les moins de 25 ans et les chômeurs - gratuit pour les moins de 10 ans


Jusqu’au 8 septembre

Marc Riboud, Kryn Taconis, Nicolas Tikhomiroff
A l’occasion du 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, Magnum Gallery présente un ensemble unique de tirages d’époque provenant des archives des photographes ayant couvert trois temps décisifs de cette période : Kryn Taconis pour l’année 1957, quand il suivra les membres du Front de libération nationale (FLN) dans ses entraînements ; Nicolas Tikhomiroff pour l’année 1960, au moment de l’arrivée du général de Gaulle en Algérie et lors des manifestations et émeutes de décembre, et Marc Riboud qui s’est concentré notamment sur la fin du conflit (1961-62), entre les pourparlers d’Evian (mai 1961 à mars 1962), le départ des européens et l’obtention de l’indépendance par les urnes puis sa célébration, le 5 juillet 1962.


5 juillet

Sortie du coffret de 5 DVD "En finir avec la guerre"

Bande annonce

Contact : aunomdelamemoire gmail.com

Adresse de commande : Au nom de la mémoire, 14 rue de la Paix
95370, Montigny les Cormeilles


COMPTES-RENDUS

vendredi 22 juin à Paris

Remise du prix Maurice Audin de Mathématiques

COMPTE-RENDU SUCCINT

La cérémonie de remise du prix Audin de mathématiques s’est déroulée le 22 juin à 14 h dans la petit auditorium de la BnF en présence de 140 personnes.

Le Président du Jury Wendelin Werner, assisté de Hafid Aourag, membre du Jury , Directeur Général de la Recherche et du Développement Technologique en Algérie, a remis le prix Audin de mathématiques aux lauréats : Amine Asselah, Djelil Chafai, Yacine Ait Amrane, Tarik Touaoula.

A l’occasion du cinquantenaire de la signature des Accords d’Evian et de l’indépendance de l’Algérie, au nom de l’association Maurice Audin, en l’absence de Monsieur Pierre Mansat, Président de l’Association, Gérard Tronel a remis un prix exceptionnel à Hacène Belbachir et à Tahar Boulemezaoud pour leurs contributions à la coopération franco-algérienne en mathématiques, notamment dans le domaine de la popularisation des mathématiques.

Au cours du colloque sur la guerre d’Algérie, cinquante ans après, Henri Alleg, Roland Rappaport, Raphaëlle Branche, Mohamed Harbi, Nathalie Funès, Jean-Luc Einaudi, Gilles Manceron et Benjamin Stora, ont rappelés les circonstances dans lesquelles était née l’"Affaire Audin" et ce qu’elle avait de symbolique dans la la mesure où elle avait généré des situations de non-droit "légalisées" par des procédures du type "pouvoirs spéciaux" et articles "ad-hoc" de la constitution de 1958.

Le cas Audin n’est pas le seul dans lequel les autorités militaires, couvertes par les pouvoirs civils ont arrêté, torturé et fait disparaître des citoyens français et algériens. Les intervenants ont rappelé que la colonisation était à l’origine de crimes inadmissibles au pays des Droits de l’Homme et qu’il serait temps que la République française reconnaisse ses erreurs qui sont à l’origine d’actions criminelles non encore élucidées. L’"Affaire Audin" est emblématique dans la mesure où elle repose notamment les problèmes de la torture, du mensonge au nom de la raison d’Etat, et de l’amnésie collective que les gouvernements successifs ont justifié par un arsenal législatif de lois d’amnistie.

La cérémonie s’est achevée par un rappel : nous continuerons à lutter pour connaître la vérité sur la mort de Maurice Audin, il y va de l’Honneur de notre pays et de l’instauration de relations fraternelles entre les peuples algérien et français, n’en déplaise aux nostalgiques d’une époque coloniale que l’on voudrait voir disparaître partout et pour toujours.


22 Juin 2012

Soirée exceptionnelle France-Algérie sur Mediapart

COMPTE-RENDU

Mediapart a organisé une soirée exceptionnelle, vendredi 22 juin, pour célébrer à sa façon le cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. Débats, musique, chansons, poèmes : pendant trois heures, le site a proposé, en live et en accès libre, une série de rencontres placées sous le signe de la fraternité.

Voici la vidéo de la soirée

Cette soirée a rassemblé historiens, grands témoins, artistes, humoristes, dessinateurs autour de trois grands thèmes : l’histoire, la mémoire et les espoirs de l’Algérie d’aujourd’hui.

Jean Daniel, écrivain, journaliste, fondateur du Nouvel Observateur

Mohammed Harbi, historien, ancien dirigeant de la Fédération française du FLN (sous réserve)

Benjamin Stora, historien

Amazigh Kateb, chanteur, musicien et fondateur de Gnawa diffusion

Souâd Belhaddad, comédienne, journaliste et écrivaine

Dilem, dessinateur

Florence Dosse, écrivaine, auteure de Les héritiers du silence, enfants d’appelés en Algérie, Ed. Stock

Fatima Besnaci-Lancou, écrivaine, auteure de plusieurs ouvrages, a dirigé le numéro de la revue Les Temps Modernes, Les harkis, 1962-2012. Les mythes et les faits.

Pierre Daum, journaliste, auteur de Ni valise ni cercueil - les pieds-noirs restés en Algérie après l’indépendance, éditions Solin/Actes Sud.

Mehdi Lallaoui, écrivain et réalisateur, président de l’Association « Au nom de la mémoire »

Christian Phéline, auteur de L’Aube d’une révolution, Margueritte, Algérie, 26 avril 1901, éditions Privat

Habiba Djahnine, documentariste, créatrice de Béjaïa docs

Malika Rahal, historienne, chercheuse à l’Institut d’histoire du temps présent (CNRS).

Cette soirée exceptionnelle a fait suite à de nombreuses initiatives de Mediapart depuis l’été 2011. En octobre, lancement de l’Appel pour la reconnaissance officielle de la tragédie du 17 octobre 1961 à Paris .

Elle a aussi été l’occasion pour Mehdi Lallaoui et Edwy Plénel d’annoncer le lancement du coffret de 5 DVD "En finir avec la guerre".

Par ailleurs, Mediapart a diffusé plusieurs films réalisés par Mehdi Lalloui, à retrouver ci-dessous :

 Les massacres de Sétif

 En finir avec la guerre (4acg)

 Le 17 Octobre 1961


Portfolio

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