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Soutien financier 4acg et bénévolat : l’exemple de Tizi-Ouzou
dimanche 20 juillet 2014, par ,
Depuis 2009, en partenariat avec Touiza-solidarité et l’AJIE (Association pour la Jeunesse Innovatrice et Environnement), la 4acg co-finance à Tizi-Ouzou, par le micro-crédit, des actions de formation à destination des femmes et des jeunes. Du 15 mai au 15 juin 2014, Brigitte Euverte, amie de la 4acg, s’est rendue sur place pour animer, à titre bénévole, un atelier de coupe et couture destiné à des femmes souhaitant développer leur activité de couturière. Sur les huit stagiaires, deux bénéficiaient d’un prêt de mille euros débloqué par la 4acg.
Brigitte Euverte : « ma mission consistait à aider des couturières de la wilaya de Tizi-Ouzou à développer et diversifier leurs créations en leur permettant d’ajouter aux très jolies robes kabyles qu’elles confectionnaient jusqu’alors, une gamme de vêtements mieux adaptés à la vie quotidienne. Dès l’automne 2013, nous avons bâti un programme de formation, concrétisé par un support de cours d’une cinquantaine de pages, que chacune des huit stagiaires pourra conserver et continuer à utiliser à l’issue de la session. »
Des attentes très fortes
Dès le premier jour, les huit stagiaires étaient au rendez-vous, venant de villages proches de Tizi-Ouzou. Certaines avaient plus de deux heures de transport pour venir, autant pour repartir le soir. Pendant les quatre semaines de formation, aucune n’a manqué, malgré les contraintes de déplacement et les obligations familiales. Leurs attentes étaient diverses : apprendre le « flou », le moulage, la coupe homme, la couture de la maille... Mais surtout, toutes souhaitaient s’approprier les techniques du patronage-modélisme, afin de mieux répondre aux besoins de leurs clients. En effet, les robes kabyles traditionnelles, faites à partir de rectangles de tissu, ne nécessitent pas de patron. D’où l’importance, pour elles, d’une telle formation.
La seconde journée, stagiaires et formatrice se sont rendues dans les magasins de tissu pour étudier ensemble les matières et leurs propriétés spécifiques. Ainsi chaque stagiaire a pu acheter ce qui allait devenir, en un mois, jupe, pantalon, chemisier et veste. Au départ, ces huit femmes ne se connaissaient pas. Mais très vite, le groupe s’est soudé, s’aidant l’une l’autre, se prodiguant des conseils, ré-expliquant ce qui n’avait pas été compris. Brigitte Euverte : « un fait m’a particulièrement frappée : un jour, une stagiaire ne s’est pas présentée. Ses compagnes, inquiètes, savaient qu’elle avait du mal avec la coupe et la couture. Le soir, après la fin du cours, une participante et moi sommes allées la voir. Elle nous a dit avoir des difficultés à suivre. De fait, elle avait été inscrite sans que soit véifié son niveau professionnel. Mais nous avons pu admirer son atelier empli de robes kabyles toutes plus belles les unes que les autres. Immédiatement, nous lui avons conseillé de poursuivre cette activité, en améliorant les finitions. Elle n’a pas créé de veste, mais elle a progressé en participant aux trois-quart du stage. »
Une action très positive... à renouveler ?
Le Centre de formation professionnelle et d’apprentissage Kerrad Rachid avait été mis à notre disposition par son Directeur, Monsieur Hamdani. Une salle spacieuse, de très grandes tables de coupe, une quinzaine de machines à coudre, plusieurs postes de repassage, des mannequins : un équipement exceptionnel et des conditions idéales pour des débutantes en patronage-modélisme !
Quant à la 4acg, elle peut se prévaloir d’un acte très positif à travers sa participation financière : les deux stagiaires qui ont bénéficié d’un prêt individuel de mille euros ont beaucoup progressé et ont pu s’acheter chacune une machine à coudre. L’une a déjà pratiquement remboursé son prêt.
« Si ce fut un vrai plaisir pour moi de mener à bien cette formation », conclut Brigitte, « je peux vous assurer que le souhait de renouvellement de l’aide financière 4acg est explicite ! ».
Michel Berthelemy. Brigitte Euverte