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Échanges entre générations sur la guerre d’Algérie... Au collège de Villeneuve d’Ascq,

ou savoir dire "non" !

mercredi 21 avril 2010, par Gérard Webmaster

Intervention de deux membres des 4acg auprès d’élèves de 3e à Villeneuve d’Ascq. Leur vécu d’appelés, la torture, les harkis, l’inutilité de la guerre, les projets des 4acg, l’esprit de vigilance utile dans notre société.

Au collège Saint Adrien de Villeneuve d’Ascq, le 25 mars 2010, devant deux classes d’élèves de 3e et leurs professeurs d’histoire et de français, Marcel Jean, correspondant régional, et Jacques Devos ont témoigné de leur vécu de jeunes appelés durant la guerre d’Algérie.

Au cours d’une petite réunion préparatoire avec la professeur, nous avions convenu de la forme de notre intervention et avions remis à destination des élèves quelques tableaux reprenant des données telles que : le nombre des morts de ce conflit, celui des victimes européennes et musulmanes des émeutes de Sétif, les taux de scolarisation des enfants musulmans en 1945 et 1954, la représentation des communautés par collèges dans le statut de 1947...

Lors de son accueil, le directeur nous a dit combien il était convaincu de la richesse d’une telle réflexion, orientée vers la paix et la réconciliation.

Pendant près d’une heure et demie, nous avons pu dire notre vécu d’appelés, la brutalité de ce conflit, la torture, les exactions des deux camps, et nous avons lu aux élèves des témoignages de membres des 4acg.

Marcel Jean et Jacques Devos

Jacques a aussi évoqué le sort des harkis.

Nous avons laissé à chaque classe un lot d’agrandissements de photos illustrant la vie des militaires en Algérie.

Marcel a exposé l’ensemble des actions de développement soutenues par l’association.

La presse régionale était présente : Croix du Nord et Nord Éclair, qui se sont fait l’écho de cette rencontre.

Aux jeunes, nous avons dit de rester vigilants face aux problèmes de notre société, de savoir dire non, de garder « l’esprit de Résistance » comme leur avait dit Maurice Aubrac, qui les avait rencontrés auparavant. Leur professeur a fait le lien avec le problème actuel des migrants.

Les jeunes ont été très attentifs, les messages sur l’inutilité et l’horreur de cette guerre, le désir de nouer des relations d’amitié et de paix avec l’Algérie semblent être bien passés.

Le plus émouvant de cette rencontre, ce fut la réaction d’une professeur de français dont le père, kabyle, est un ancien moudjahidin :

« - Cela m’a fait du bien d’entendre parler comme ça de cette guerre. Mon père, qui a beaucoup souffert, qui a été torturé, ne peut pas en parler sans pleurer. Merci. »

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